Nous avons débattu au Conseil général des orientations budgétaires 2012.
Voici les principaux extraits de mon intervention.
image d'archive
Notre département s’étouffait progressivement depuis plusieurs années. L’année dernière, il était à bout de souffle, et notre action concrète et courageuse sur les 3 leviers possibles : l’endettement,
la fiscalité,
la maitrise des dépenses
a donné un peu d’oxygène et a permis de passer un premier cap difficile.
Pour autant, et nous le savons tous, cette année, le malade n’est pas guéri. Je pense réellement que le budget que nous voterons le mois prochain et dont nous vous communiquons les grandes orientations ce matin vont lui donner un second souffle. Cela nous permet de reprendre l'initiative plutôt que de laisser aller paraisseusement comme un chien crève au fil de l'eau, lentement mais sûrement vers une mise sous tutelle.
Il ne s’agit pas de savoir si il faut prendre des mesures, nous savons ici que c’est indispensable. Il ne s’agit même pas de savoir quand nous devons les prendre, chacun sait ici, que c’est maintenant, que c’est urgent, et que nous n’avons aucun répit.
Bien sur, on ne manquera pas de nous objecter qu’il est surtout urgent de ne rien faire, qu’il faut laisser passer la crise internationale, il faut laisser les effets « perte du triple A », se calmer, il faut laisser passer passer les échéances electorales, il faut attendre la réforme territoriale…
Tout cela masquerait en réalité un manque de courage, un manque de volonté politique , et surtout rendrait a terme plus douloureuses encore les décisions que nous prendrions trop tardivement.
J’entends bien le conseil de la gauche : c’est la faute a l’Etat. C’est l’alpha et l’omega de votre politique ; Si ca peut vous faire plaisir, on veut bien se joindre au cœur des pleureuses, mais une fois que l’on a dit cela, qu’est ce qu’on fait ? C’est ce que vous nous avez chanté pendant 3 ans. Et après ? Cela a sans doute à vos yeux justifié une fuite en avant, de depenser de l’argent que nous n’avions pas. Mais vos motions, pétitions, communiqué de presse, manifestations contre le gouvernement n’ont été d’aucun effet. Je constate que notre travail sur dossier sérieux, et notre gestion responsable a rapporté plus de 8 millions a notre département.
Vous jugez que c’est bien peu par rapport à nos charges nouvelles , et vous avez raison, mais c’est tout de même mieux que ce que vous avez obtenu puisque vous n’aviez rien obtenu du tout.
Mais sur le fond, comment attendre tout d’un Etat, quel que soit la couleur du Gouvernement. qui est encore plus endetté que notre collectivité ? Certes, il ne fait pas bon être aux commandes en période de crise. M. Vaillant, vous nous présentiez il y a quelques semaines vos condoléances, puisque selon vous notre département était mort. Vous avez la preuve ce matin que notre département est bien vivant, qu’il reprend l’initiative. Il va assumer toutes ses dépenses obligatoires et il va même assumer des dépenses qui ne le sont pas mais qu’il juge indispensables.
Tout cela contrairement à la région IDF que gouvernent vos amis socialistes, et qui se désengage de ses dépenses non obligatoires comme la petite enfance (-3%), les handicapés (-4%), les personnes âgées (-6%), le logement intermédiaire (-20 %), mais qui n’assume même plus au juste niveau ses dépenses obligatoires : les lycées (-11%), l’apprentissage et le logement des jeunes apprentis (-14 %), la formation professionnelle (-21 %), etc.
En ce qui concerne les dépenses du Conseil général, les précisions apportées par notre prochain budget vous montreront que nous, nous assumons. Qu’a défaut de disposer des marges de manœuvre budgétaires suffisantes, nous faisons preuve d’imagination, nous développons nos partenariats, nous allons chercher les collaborations là ou elles sont possibles. Vous l’avez vu avec EVA, Vous le verrez quand nous discuterons par exemple du schéma d’orientation gérontologique, avec des actions tres concrètes que nous discutons actuellment avec le CODERPA (comité departemental des personnes agées et retraitées) , vous le verrez avec les actions d’insertions concernant les titulaires du RSA. Nous travaillons avec les entreprises, les grosses comme les petites. La présentation du budget et nos prochaines séances nous permettrons de préciser les choses. Alors ces orientations, mes chers collègues, elles traduisent notre volonté, notre sérieux, notre sens des responsabilités. Elles sont à la hauteur des enjeux, et s'inscrivent bien dans une gestion durable de notre département au bénéfice des valdoisiens.