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Une décision récente de la majorité au Conseil général nous donne l’occasion de revenir sur ce qui était l’un de leurs principaux thèmes de communication de ses élus : la politique de développement durable. Au mois de juin dernier, le président du Conseil général a décidé de mettre en place un nouveau dispositif régissant les aides aux communes en matière d’assainissement et d’eau potable. Les élus de l’Union pour le Val d’Oise ont voté contre ce projet car il masque un désengagement du Département dont la facture frappera à coup sûr le porte-monnaie des familles.
Concrètement, qu’est-ce qui va changer ?
Le Conseil général, conscient des enjeux environnementaux sur la question du retraitement des eaux usées et la gestion de l’eau potable, a toujours soutenu les communes qui souhaitaient investir dans ces domaines, par exemple dans les stations d’épuration, pour offrir à leurs habitants un niveau de service conforme aux directives européennes. La construction d’une station d’épuration coûte plusieurs millions d’euros et il paraissait normal, jusqu'à présent, que les communes bénéficient de la solidarité départementale dans ce domaine.
Mais c’était sans compter avec la détermination de la majorité socialo-communiste à faire des économies sur le dos des communes, enferrée qu'elle est dans des dépenses de fonctionnement électoralistes !
A cause de son nouveau dispositif -pourtant présenté comme une grande modernisation du système- les communes et leurs regroupements voient la participation du Conseil Général à leurs travaux divisée par 2… Les changements voulus par la majorité de gauche ne sont décidément pas tous des progrès !
Ce désengagement du Département n’est pas le premier. Au cours de ces derniers mois, les élus de la majorité ont réduit les aides en matière d’équipements sportifs, d’entretien des routes, de sécurité… et cela devrait conduire les communes à diminuer leurs ambitions en matière d’équipements dans ces domaines. Mais en s’attaquant aux politiques d’assainissement, la majorité s’en prend à un dispositif crucial en matière de développement durable, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes pour une majorité qui n’a que ce mot à la bouche !
La majorité met aussi les communes et leurs regroupements chargés de la gestion de l'eau potable et de l'assainissement des eaux usées dans une situation intenable : ou ils réalisent les travaux nécessaires pour se mettre en conformité et répercutent intégralement le surcoût sur la facture d'eau de tous les usagers, ou bien ils s'exposent à de sévères sanctions de la part de l'Etat.
A l’heure où la mobilisation est générale en matière d’environnement et de santé publique, il est très surprenant que ce soit le Département qui retire son engagement financier de la politique de développement durable !
Cela nous prouve, un fois encore, que derrière le slogan électoral d’« éco-département », martelé dans de coûteuses campagnes de communication, il n’y avait pas grand-chose !
A cet égard, si on voulait tirer un premier bilan de la politique de la majorité dans ce domaine, il serait bien maigre.
Le seul engagement véritablement tenu est la création du fameux comité-théodule baptisé « conseil départemental du développement durable ». Le problème, c’est que depuis sa création, personne ne sait réellement à quoi il travaille. La seule vraie et grande décision qu’il aura prise en 9 mois aura été de remplacer les bouteilles d’eau de table par des carafes d'eau du robinet dans les réunions au Conseil général…autant dire que la révolution des esprits en matière de développement durable attendra encore un peu dans le Val d’Oise !
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